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La Réglementation Environnementale 2020 : quel impact sur le marché des crédits immobiliers ?

L’amélioration de la performance énergétique des biens immobiliers est une préoccupation désormais incontournable notamment dans le cadre des projets de construction de biens neufs.

En France, le secteur du bâtiment représente 44 % de la consommation d’énergie et près de 25 % des émissions de CO2.

Depuis 1974, plusieurs réglementations successives ont ainsi été mises en place. Dans la continuité de la loi Elan (Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique), la Réglementation Environnementale 2020 remplace désormais la Réglementation Thermique 2012.

La RE 2020 renforce la RT 2012 selon 3 axes :

•      Poursuivre l’amélioration de la performance énergétique en insistant sur l’isolation.

•      Diminuer l’impact sur le climat des bâtiments neufs en prenant en compte l’ensemble des émissions durant leur cycle de vie (de la construction à l’exploitation jusqu’à la destruction) par une analyse du cycle de vie.

•      Permettre aux occupants de vivre dans un lieu de vie et de travail adapté aux conditions climatiques futures surtout en été (épisodes de canicules plus fréquents).

Le principal objectif est d’accélérer la diminution des émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre le but fixé à l’horizon 2050, lors des accords de Paris.

Quels sont les bâtiments concernés par la RE 2020 ?

Depuis le 1er janvier 2022 : Les maisons individuelles et les logements collectifs.

Puis dès le 1er juillet 22 : les bureaux et les écoles primaires et secondaires.

Ensuite viendront les autres types de bâtiments (hôtels, commerces etc.).

Quel est l’impact sur le marché des crédits immobiliers ?

Cette réforme est articulée de façon à ce que le début de projet de construction soit plus lourdement impacté (notamment pour le choix des matériaux) que le cycle de vie du bâtiment.

Les architectes doivent donc réfléchir à des moyens pour minimiser au maximum les émissions de gaz à effet de serre.

Le coût de la construction sera impacté (de 10 à 30% de plus) sur des opérations qui demandent souvent un peu de largesse budgétaire.

Néanmoins, si les logements coûtent désormais plus cher à l’achat, les dépenses énergétiques seront, elles, fortement diminuées.

Cette réglementation aura également pour conséquence d’accélérer l’obsolescence des biens anciens ayant de fortes émissions de gaz à effet de serre.